Panique sous eau (1ère partie)

Publié le par Peggy Martin

c'est une place importante dans ma vie

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Un beau soir d'été, au lac de Passy, en Haute-Savoie. Nous avions l'habitude d'aller plonger un soir par semaine. Une plongée de nuit est une expérience étrange et flippante mais au bout du compte très agréable. Le soleil était passé derrière les montagnes et la chaleur était enfin supportable.

 

Après avoir revêtus nos équipements à la Emma Peal dans « Chapeau melon et bottes de cuir » que nous avions mis un quart d'heure à enfiler, nous avions équipé nos blocs avec notre stab, direct système, détendeur et manomètre. Et oui, j'ai acquis un peu de vocabulaire depuis mes débuts, merci d'avoir remarqué ! Et puis ressortir ces mots lors d'une soirée scrabble c'est la classe, seul inconvénient, ils ne rapportent pas beaucoup de point. C'est un peu comme moi, cette soirée là, je n'ai pas marqué beaucoup de points auprès de mon moniteur.

 

Nous étions prêts. Mon moniteur Michel, le point nommé me prévint : « Nous allons nous balader ce soir comme d'habitude et puis nous allons faire des exercices, comme le lâcher d'embout ». Force est de constater que j'avais bien retenu les deux derniers mots de cette phrase le « lâcher d'embout ». Puis avec une énergie inconvenante qu'il déployait avec une dure journée de travail, je me demande encore comment c'est possible d'ailleurs, il me montrait les nouveaux signes que je devais intégrer dans ma mémoire à long terme et non celle très développée chez moi dite du poisson rouge et des 2 secondes, en version courte : la mémoire à court terme. J'avais dû intégrer, ce soir là, deux secondes deux mots. C'est affligeant, je sais. La bécasse avait encore une fois frappé.

 

C'était parti, j'avais déjà les yeux et le cœur qui voyageaient. J'étais dans mon monde. Et je n'écoutais plus rien. J'avais certainement un sourire béa mais dans la pénombre il ne se voyait guère. Ouf ! Même pas un « Rêveuse qu'est ce que je viens de dire ? » me revenait au visage comme un boomerang.

 

Nous étions entrés dans l'eau et très vite nous étions immergés. Nous fîmes les gestes habituels et conventionnels des plongeurs le coup du « 0 » avec le pouce et l'index, afin de signifier que tout allait bien.

 

Le phare allumé assurait une ambiance exotique et légèrement inquiétante. Bon rien n'a voir avec l'expression « piquer son phare », ne rêvez pas c'était trop facile ! Non, rien à voir non plus avec le phare d'Etretat, on s'en approche quand même, ça sert à éclairé. D'accord...suspens...En fait c'est une banale lampe de poche amphibie, désolée si j'ai cassé l'ambiance féerique qui se profilait dans votre imagination. C'est ça, un phare dans le monde de la plongée.  

Publié dans Nouveauté

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