Thierry D.

Publié le par Peggy Martin

imidement tu es parti sur la pointe des pieds

H omme généreux en famille pour laquelle tu étais si dévoué

ntérieur tu étais protecteur n'est ce pas Docteur ?

E nergique tu écoutais sentais et parlais avec ton coeur

R assure-moi et trouve le paradis pour les plongeurs

R ayonnant tu l'étais dans toutes tes activités

eux se sont fermés mais restent ouverts dans notre réalité

A notre medecin fédéral parti trop tôt

A notre medecin fédéral parti trop tôt

Un fou-rire à un enterrement Je m'en veux, je m'en veux vraiment C'était nerveux sûrement En tout cas c'était pas le moment Je suis peut-être cruel Complètement insensible Au moins je n'étais pas le seul À rire le plus doucement possible

Parole de Le Fou Rire:

Des allées, des chants d'oiseaux, un cortège de manteaux noirs, désolé, sans un mot, en silence, en mouchoirs. Tu nous manquais déjà et ce n'était que le début, il ne manquait que toi, notre cher disparu. Quelques arbres bien vivants veillaient sur un champ de granit, monuments pour combattants d'une guerre qu'on perd tout le temps et beaucoup trop vite. Désormais, qu'est-ce qu'on va devenir si tout est moche, si tout est triste ; désarmés qu'est-ce qu'on peut faire, j'ai prié Dieu pour qu'il existe. Ces messieurs des pompes funèbres, au recueillement professionnel, glissaient à la corde le cercueil aux dorures inutiles. Une dame à ce moment-là a dérapé dans les graviers, en poussant un râle comme ça “haaa” qui m'a fait rigoler.

Un fou rire à un enterrement, je m'en veux, je m'en veux vraiment, c'était nerveux sûrement, en tout cas c'était pas l'moment.

Je suis peut-être cruel, complètement insensible, au moins je n'étais pas le seul à rire le plus doucement possible. Comme une traînée de poudre, le rire a enflammé le cortège, tombé sur nous comme la foudre, le plus beau de tous les sacrilèges. Dos voûtés, têtes baissées, j'ai honte à le dire, on poussait des petits cris étouffés, on était morts de rire. Nos larmes alors, n'étaient plus des larmes de chagrin, et c'était pas par pudeur si on cachait nos visages dans nos mains. À petits pas la procession, l'indigne file d'attente, a retrouvé l'émotion devant la tombe béante. Je suis redevenu sérieux, où avais-je la tête ? À nouveau malheureux, c'était quand même un peu plus correct.

J'ai pleuré à ton enterrement, je n'avais pas le choix, tu n'étais plus là comme avant, pour rire avec moi.

Publié dans Mes acrostiches

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